Boom de l’énergie solaire à Bruxelles : les installations ont triplé en quatre ans

La moitié de l’énergie renouvelable produite à Bruxelles est d’origine solaire. Elle alimente plus de 50 000 familles, écrit La Capitale. Le nombre de panneaux solaires installés est en forte hausse malgré les défis urbains.

En raison du grand nombre de maisons en rangée et d’appartements, il n’est pas facile d’installer des panneaux solaires à Bruxelles. Pourtant, le nombre de panneaux solaires installés sur les toits bruxellois est en forte augmentation. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée en 2022 par Brugel, l’autorité de régulation du marché de l’électricité à Bruxelles. 6,2 % des toits (sur lesquels des panneaux peuvent être installés) sont couverts de panneaux solaires.

La part de l’énergie éolienne est négligeable à Bruxelles. C’est l’incinérateur Neder-over-Heembeek, avec sa centrale de production combinée de chaleur et d’électricité, qui fournit la plus grande partie de l’énergie renouvelable restante dans la capitale.

« La capacité d’énergie solaire a augmenté de 150 % dans la région entre 2018 et 2022 », a déclaré à La Capitale Alain Maron (Ecolo), porte-parole du ministre de l’Énergie.

Les chiffres de Brugel montrent que le nombre total d’installations est passé de 4 508 en 2018 à 15 892 en 2022. « Malgré des toits de petite taille et un contexte urbain encombré, qui peut rendre l’installation compliquée, il y a des progrès », a déclaré le porte-parole du ministre Maron. « En comparaison, le nombre de panneaux solaires installés dans toute la Belgique augmente d’environ 80% sur la même période (2018-2022). »

Le ministre Maron se réjouit de cette évolution. « Je félicite tous les Bruxellois pour ces excellents résultats et je proposerai également au gouvernement bruxellois d’augmenter les objectifs du Plan Énergie-Climat de Bruxelles en matière d’énergie solaire d’ici 2030 », déclare Maron.

Trop d’énergie sur le réseau ?

Avec ce succès grandissant, il y aurait un risque, comme cela arrive parfois en Wallonie, que le réseau ne puisse pas absorber toute l’électricité produite. Pendant les heures creuses et les journées ensoleillées, par exemple. Sibelga se veut rassurante. « A Bruxelles, (seulement) 3% de la consommation d’électricité est autoproduite sur le sol bruxellois. Dans l’environnement urbain de Bruxelles, il n’y a pas de grandes centrales électriques, comme un grand parc éolien, mais surtout des installations plus petites, comme des panneaux solaires chez les particuliers et les entreprises. Il n’y a donc pas encore de déséquilibre entre l’offre et la demande sur le réseau », explique Johan De Bruyne, porte-parole de Sibelga, à BRUZZ.

« Notre réseau électrique dispose encore de suffisamment de place pour accueillir la production d’énergie renouvelable. Mais cela ne signifie pas que nous ne nous préparons pas aux défis de la transition énergétique. »

 

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